C’EST LA SAISON DES RIP (in memoriam ANNE-MARIE HOCHET KIBONGUI)

Chère Anne-Marie,

IL PARAIT que tu as opté pour un aller simple vers l’inconnu. C’est la mauvaise actualité du soir. Nous nous sommes perdus de vue depuis quelques années. J’ai eu l’occasion de t’exprimer ma gratitude à maintes reprises, inutile d’en rajouter. Mélomane, tu n’appréciais pas les fausses notes. J’abrège ma partition d’une ode qui se déclame par coeur. MERCI est le mot le plus facile à écrire, j’aurais donc voulu faire une longue dictée rien qu’avec ce mot, mais tu n’es plus là pour cet exercice. Tu as eu le privilège d’avoir exercé l’un des métiers les plus nobles (enseignante). La transmission du savoir  t’a rendu immortelle. Tes leçons ont été aspirées, ta pédagogie a survécu.  Aucun cancre n’est sorti de ta classe, au vu des témoignages. Une vie dédiée à l’enseignement, une vocation pleinement réussie.

Transmets mes salutations les plus chaleureuses à celui dont tu as été l’éphémère veuve, le doyen MAXIME KIBONGUI.  Décidément, l’ennui a fini par t’emporter. Te voilà désormais à ses côtés entrain de scruter le carnet d’une vie bien remplie.

“PARAIT-IL” ça ne se dit pas m’as-tu dit. On dit “IL PARAIT”. L’ultime leçon a été bien retenue.

Il ne fait aucun doute qu’on se reverra, bien que j’ignore où et quand.  

RIP.