CHRISTINE,

 

La langue est une balance. Lorsqu’on s’exprime publiquement, de surcroît sur une chaîne de télévision, on se doit de peser ses mots avant d’ouvrir son clapet. Il fut un temps où l’on pouvait déverser tout son mépris sur les “NOIRS” sans susciter la moindre réaction. Ce temps est révolu, car nous sortons d’une longue convalescence liée aux QUATRE siècles de RAPT, VIOL, BRIMADE, NOYADE, CASTRATION, HUMILIATION… que nous avons subis. COLBERT, ministre des finances de LOUIS XIV, dans l’article 38 de son code noir, avait décrété de nous COUPER LE JARRET et les OREILLES en cas de tentative d’évasion, allusion faite à notre prétendu animalité. C’est pour vous signifier à quel point notre “BONNE SANTE” était loin de préoccuper vos ASCENDANTS. Nous ne sommes pas le PUNCHING BALL de l’humanité sur lequel chacun viendrait tester son IMPUISSANCE.

OFFENSER, puis S’EXCUSER est devenu un rituel auquel nous ne pourrons JAMAIS adhérer. Vous êtes certainement accoutumée de voir des NEGRES (avides de reconnaissance) vous lécher les babines dans votre petit milieu médiatique, dans l’espoir d’être visible sur le petit ou grand écran, raison de votre DÉSINVOLTURE pathologique. Chaque peuple a ses brebis égarées. Le comportement de votre ancien ETALON ne saurait justifier votre MEPRIS à notre égard. Fumer de la moquette n’aide pas votre GYNECO, Docteur ES lèche, à être lucide.

Apprenez à distinguer les INDIVIDUS de leur PEUPLE. Je terminerai cette brève missive sur une précieuse recommandation, celle de scruter attentivement l’ouvrage de JAMES BALDWIN intitulé “THE NEXT TIME FIRE”. Vous comprendrez l’ardeur de nos réactions.

Les titres de civilité et formules de politesse étant réservés aux âmes charitables, je m’en suis VOLONTIERS abstenu.

NGOMBULU YA SANGUI YA MINA BANTU LASCONY